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Publié : 3 décembre 2007

Œuvre de la semaine

Ceci n’est pas une pomme

CECI N’EST PAS UNE POMME, 1964.

René Magritte ( 1898-1967 ), Huile sur panneau, 142 X 100 cm.

Collection privé.


Biographie de l’artiste

Oevre de la semaine
René Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines et mort à Bruxelles le 15 août 1967, est un peintre surréaliste belge. Oevre de la semaine
De tout les souvenirs de sa petite enfance passée à Lessines, dans le Hainaut, Magritte gardera toute sa vie le goût du mystère et du contraste. Oevre de la semaine
Son père est tailleur et sa mère modiste. Leurs affaires marchent mal et son enfance se passe en déménagements constants de Gilly à Charleroi. Au seuil de son adolescence sa mère se suicide par noyade. Il est confié à sa grand-mère. Il se passionne alors pour les films de Fantômas, lit Robert Louis Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux. Un an plus tard, lors d’une fête foraine à Charleroi, il rencontre une fille de treize ans dont le père est boucher à Marcinelle. Elle s’appelle Georgette et si la vie les sépare quelque temps, elle finit par les réunir pour toujours. Georgette, c’est « l’amour fou », la muse, l’unique modèle. , Magritte s’inscrit à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles et suit les cours de littérature de G. Van Eekhoud et ceux du peintre Constand Montald. Il rencontre E. L. T. Mesens et Marcel Lecomte qui l’introduisent dans le milieu Dada. Il doit à Marcel Lecomte, ou selon Louis Scutenaire à Mesens, sa plus grande émotion artistique : la découverte d’une reproduction de la « Chanson d’amour » [1]) de Giorgio de Chirico. « Mes yeux ont vu la pensée pour la première fois » écrira-t-il en se souvenant de cette révélation. Il se lie aussi avec Paul Nougé et Louis Scutenaire. En 1926, il peint soixante tableaux et prépare une exposition personnelle à la galerie Le Centaure.

En 1927, il quitte la Belgique et s’installe au Perreux-sur-Marne, (Val-de-Marne). Il rencontre les surréalistes (André Breton, Paul Éluard, Max Ernst, Salvador Dalí) et participe à leurs activités. Il rentre à Bruxelles en 1930. Le succès vient lentement grâce au marchand Iolas et à l’Amérique. Le reste de sa vie se passe en expositions belges et internationales (New York, Rome, Rotterdam, Stockholm).

Entre 1931 et 1936, il participe à une petite entreprise de publicité[2], une activité publicitaire alimentaire qu’il exerce certainement pas par vocation et qui s’est étendue sporadiquement entre 1918 et 1965.

Il meurt d’un cancer à soixante-neuf ans. Il est enterré aux côté de son épouse Georgette au cimetière communal de Schaerbeek. Sa sépulture fait l’objet d’une procédure de classement comme monument et site.


Œuvre de l’artiste

Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte « Ceci n’est pas une pipe » Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré ceci : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit sous mon tableau « ceci est une pipe », j’aurais menti ! »

Liste des principales œuvres [

  • L’Espion (1924)
  • Le Jockey perdu (1926)
  • L’Assassin menacé (1927)
  • L’Espoir rapide (1927)
  • Le Brise-lumière (1927)
  • Les Figures de nuit (1927)
  • Le Sens de la nuit (1927)
  • Le Prince des Objets (1927)
  • Faux Miroir (1928)
  • L’Invention de la vie (1928)
  • Le Monde perdu (1928)
  • Le Palais des Rideaux, III (1928)
  • Les Amants (1928)
  • Les Fleurs de l’Abîme (1928)
  • Le Palais des Rideaux, III (1928)
  • Les Jours gigantesques (1928)
  • La Lectrice soumise (1928)
  • La trahison des images (1929) (Ceci n’est pas une pipe) [estimé à environ 10.000 euros]
  • Ruse symétrique (1928)
  • Le Chef-d’Œuvre (1929)
  • La Voix de l’Espace (1931)
  • La Clef des songes (1930) à (1935)


  • L’Univers démasqué (1932)
  • La réponse imprévue (1933)
  • La Condition humaine I (1933)
  • La Condition humaine II (1934)
  • Magie noire (1935)
  • La Clairvoyance (1936)
  • « La Clé des champs » (1936)
  • La Reproduction interdite (1937)
  • La Durée poignardée (1937)
  • L’Au-delà (1938)
  • Le Domaine d’Arnheim (1938)


  • Le Premier jour (1943)
  • La Gravitation universelle (1943)
  • La Mémoire (1948)
  • Heureux présage (1949)


  • L’Empire des lumières, II (1950)
  • Le Château hanté (1950)
  • Le séducteur (1950)
  • Les Valeurs personnelles (1951)


  • La Chambre d’écoute (1952)
  • Golconde (1953)
  • Le Maître d’école (1954)
  • L’Empire des lumières (1954)
  • Souvenir de voyage (1955) [estimé à environ 600.000 euros]
  • Une partie de plaisir (1956) [estimé à environ 300.000 euros en 2005]
  • Le Château des Pyrénées (1959)
  • Le Mois des vendanges (1959)


  • Les belle relations (1967)

Citations

  • « Il faut que la peinture serve à autre chose qu’à la peinture. 
  • « Un objet ne fait jamais le même office que son nom ou que son image. »
  • André Breton : « Le surréalisme lui doit une de ses premières - et dernières - dimensions. »



Bibliographie sélective [

Écrits de Magritte 

  • René Magritte, Manifestes et autres écrits, avertissement de Marcel Mariën, Les Lèvres Nues, Bruxelles, 1972.
  • Quatre-Vingt-Deux Lettres de René Magritte à Mirabelle Dors et Maurice Rapin, avec des lettres de Noël Arnaud et Georgette Magritte, Paris, 1976.
  • René Magritte, Écrits complets (édition établie et annotée par André Blavier, Flammarion, Paris, 1979 (ISBN 208064128X).
  • René Magritte, Les Mots et les images, choix d’écrits, Labor, Bruxelles, 2000.


Sur Magritte

  • Patrick Waldberg, René Magritte, suivi d’une bibliographie générale par André Blavier, André de Rache éditeur, Bruxelles, 1965 (358 p.).
  • Numéro René Magritte, (nombreux textes, notamment de E. L. T. Mesens, Louis Scutenaire, Paul Colinet, Camille Goemans, Paul Nougé, Marcel Mariën, André Breton, Paul Éluard, Jacques Prévert, Max Ernst, Jean Arp, Philippe Soupault, Irène Hamoir, Raoul Ubac, Marcel Lecomte, Man Ray), L’Art belge, Bruxelles, janvier 1968 (90 p).
  • Louis Scutenaire, Avec Magritte, Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1977.
  • Suzi Gablik, Magritte, Cosmos monographies, Bruxelles, 1978 (traduction de l’anglais, Thames and Hudson, Londres, 1970.
  • Bernard Noël, Magritte, Flammarion, Paris, 1977 (96 p.).
  • Harry Torczyner, Magritte, Le véritable art de peindre, Draeger, Paris, 1978 (144 p.).
  • Rétrospective Magritte, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1978 et Paris, Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, 1979.
  • Marcel Mariën, L’activité surréaliste en Belgique (1924-1950), Bruxelles, Lebeerr-Hossmann, 1979 (510 p.).
  • René Magritte et le surréalisme en Belgique, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1982.
  • René Magritte, textes de Camille Goemans, Marcel Mariën, Philippe Junod, Fondation de l’Hermitage, Lausanne, 1987 (236 p.).
  • Le mouvement surréaliste à Bruxelles et en Wallonie (1924-1947), Paris, Centre Culturel Wallonie Bruxelles, 1988.
  • Magritte dans les collections privées, rétrospective, textes de Harry Torczyner, Louis Scutenaire, Evelyne Kornélis, Anne Deknop, E. L. T. Mesens et nombreux témoignages, Galerie Isy Brachoy, Bruxelles, 1988 (238p.).
  • Jacques Meuris, René Magritte, Taschen, Köln, 1990 (222p.) (ISBN 382280150157).
  • René Magritte, La période « vache », « Les pieds dans le plat » avec Louis Scutenaire, Marseille, Musée Cantini, 1992 (ISBN 2711825914).
  • Irène, Scut, Magritte & C°, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1996.

Post-scriptum


ANTHONY