CECI N’EST PAS UNE POMME, 1964.
René Magritte ( 1898-1967 ), Huile sur panneau, 142 X 100 cm.
Collection privé.
Biographie de l’artiste
Oevre de la semaine
René Magritte, né le
21 novembre 1898
à
Lessines et mort à
Bruxelles
le
15 août 1967,
est un
peintre surréaliste belge.
Oevre de la semaine
De tout les souvenirs de sa petite enfance passée
à Lessines, dans le
Hainaut, Magritte
gardera toute sa vie le goût du mystère et du
contraste.
Oevre de la semaine
Son père est tailleur et sa mère modiste. Leurs
affaires marchent mal
et son enfance se passe en déménagements
constants de Gilly à
Charleroi.
Au seuil de son adolescence sa mère se suicide par noyade.
Il est
confié à sa grand-mère. Il se
passionne alors pour les films de
Fantômas, lit
Robert Louis Stevenson,
Edgar Allan Poe,
Maurice Leblanc et
Gaston Leroux. Un an plus
tard, lors d’une fête foraine à
Charleroi, il rencontre une fille de treize ans dont le père
est boucher à
Marcinelle.
Elle s’appelle Georgette et si la vie les sépare
quelque temps, elle
finit par les réunir pour toujours. Georgette,
c’est « l’amour
fou »,
la muse, l’unique modèle.
, Magritte s’inscrit à l’
Académie
royale des Beaux-Arts de Bruxelles et suit les cours de
littérature de G. Van Eekhoud et ceux du peintre
Constand Montald.
Il rencontre
E. L. T. Mesens et
Marcel Lecomte qui
l’introduisent dans le milieu
Dada. Il doit à Marcel
Lecomte, ou selon
Louis Scutenaire
à Mesens, sa plus grande émotion
artistique : la découverte d’une
reproduction de la «
Chanson
d’amour »
[1])
de
Giorgio de Chirico.
« Mes yeux ont vu la pensée pour la
première fois » écrira-t-il en
se souvenant de cette révélation. Il se lie aussi
avec
Paul Nougé et
Louis Scutenaire. En
1926,
il peint soixante tableaux et prépare une exposition
personnelle à la galerie Le Centaure.
En 1927, il quitte la Belgique et
s’installe au Perreux-sur-Marne, (Val-de-Marne). Il rencontre
les surréalistes (André Breton, Paul Éluard, Max
Ernst, Salvador Dalí) et
participe à leurs activités. Il rentre
à Bruxelles en 1930.
Le succès vient lentement grâce au marchand Iolas
et à l’Amérique. Le reste de
sa vie se passe en expositions belges et internationales (New
York, Rome, Rotterdam,
Stockholm).
Entre 1931 et 1936,
il participe à une petite entreprise de publicité[2],
une activité publicitaire alimentaire qu’il exerce
certainement pas par
vocation et qui s’est étendue sporadiquement entre
1918 et 1965.
Il meurt d’un cancer
à soixante-neuf ans. Il est enterré aux
côté de son épouse Georgette au
cimetière communal de Schaerbeek. Sa
sépulture fait l’objet d’une
procédure de classement comme monument et site.
Œuvre de l’artiste
Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet
et sa
représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus
célèbres est
une image de pipe sous laquelle figure le texte
« Ceci n’est pas une
pipe »
Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré ceci : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit sous mon tableau « ceci est une pipe », j’aurais menti ! »
Liste des
principales œuvres [
- L’Espion (1924)
- Le Jockey perdu (1926)
- L’Assassin menacé (1927)
- L’Espoir rapide (1927)
- Le Brise-lumière (1927)
- Les Figures de nuit (1927)
- Le Sens de la nuit (1927)
- Le Prince des Objets (1927)
- Faux Miroir (1928)
- L’Invention de la vie (1928)
- Le Monde perdu (1928)
- Le Palais des Rideaux, III (1928)
- Les Amants (1928)
- Les Fleurs de l’Abîme
(1928)
- Le Palais des Rideaux, III (1928)
- Les Jours gigantesques (1928)
- La Lectrice soumise (1928)
- La trahison des images
(1929)
(Ceci n’est pas une pipe) [estimé à
environ 10.000 euros]
- Ruse symétrique (1928)
- Le Chef-d’Œuvre (1929)
- La Voix de l’Espace (1931)
- La Clef des songes (1930)
à (1935)
- L’Univers démasqué
(1932)
- La réponse imprévue
(1933)
- La Condition humaine I (1933)
- La Condition humaine II (1934)
- Magie noire (1935)
- La Clairvoyance (1936)
- « La Clé des
champs » (1936)
- La Reproduction interdite (1937)
- La Durée poignardée
(1937)
- L’Au-delà (1938)
- Le Domaine d’Arnheim (1938)
- Le Premier jour (1943)
- La Gravitation universelle (1943)
- La Mémoire (1948)
- Heureux présage (1949)
- L’Empire des lumières, II
(1950)
- Le Château hanté (1950)
- Le séducteur (1950)
- Les Valeurs personnelles (1951)
- La Chambre d’écoute
(1952)
- Golconde (1953)
- Le Maître d’école
(1954)
- L’Empire des lumières
(1954)
- Souvenir de voyage (1955)
[estimé à environ 600.000 euros]
- Une partie de plaisir (1956)
[estimé à environ 300.000 euros en 2005]
- Le Château des
Pyrénées (1959)
- Le Mois des vendanges (1959)
- Les belle relations (1967)
Citations
- « Il faut que la peinture serve
à autre chose qu’à la
peinture.
- « Un objet ne fait jamais le
même office que son nom ou que son image. »
- André
Breton : « Le surréalisme lui
doit une de ses premières - et dernières -
dimensions. »
Bibliographie
sélective [
Écrits de
Magritte
- René Magritte, Manifestes et autres
écrits, avertissement de Marcel Mariën, Les
Lèvres Nues, Bruxelles, 1972.
- Quatre-Vingt-Deux Lettres de René
Magritte à Mirabelle Dors et Maurice Rapin, avec des lettres
de Noël Arnaud et
Georgette Magritte, Paris, 1976.
- René Magritte, Écrits
complets (édition établie et
annotée par André Blavier,
Flammarion, Paris, 1979 (ISBN 208064128X).
- René Magritte, Les Mots et les images,
choix d’écrits, Labor, Bruxelles, 2000.
Sur Magritte
- Patrick Waldberg, René Magritte,
suivi d’une bibliographie générale par André Blavier,
André de Rache éditeur, Bruxelles, 1965 (358 p.).
- Numéro René Magritte,
(nombreux textes, notamment de E. L. T. Mesens, Louis Scutenaire, Paul Colinet, Camille Goemans, Paul
Nougé, Marcel Mariën, André Breton, Paul
Éluard, Jacques Prévert,
Max Ernst, Jean Arp, Philippe Soupault,
Irène Hamoir, Raoul Ubac, Marcel Lecomte, Man
Ray), L’Art belge, Bruxelles, janvier 1968 (90 p).
- Louis Scutenaire, Avec Magritte,
Bruxelles, Lebeer-Hossmann, 1977.
- Suzi Gablik, Magritte, Cosmos
monographies, Bruxelles, 1978 (traduction de l’anglais,
Thames and Hudson, Londres, 1970.
- Bernard Noël, Magritte,
Flammarion, Paris, 1977 (96 p.).
- Harry Torczyner, Magritte, Le
véritable art de peindre, Draeger, Paris, 1978
(144 p.).
- Rétrospective Magritte,
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts,
1978 et Paris, Musée
National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, 1979.
- Marcel Mariën, L’activité
surréaliste en Belgique (1924-1950), Bruxelles,
Lebeerr-Hossmann, 1979 (510 p.).
- René Magritte et le
surréalisme en Belgique, Bruxelles,
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1982.
- René Magritte, textes de
Camille Goemans, Marcel Mariën, Philippe Junod, Fondation de
l’Hermitage, Lausanne, 1987 (236 p.).
- Le mouvement surréaliste à
Bruxelles et en Wallonie (1924-1947), Paris, Centre Culturel
Wallonie Bruxelles, 1988.
- Magritte dans les collections privées,
rétrospective, textes
de Harry Torczyner, Louis Scutenaire, Evelyne Kornélis, Anne
Deknop, E.
L. T. Mesens et nombreux témoignages, Galerie Isy Brachoy,
Bruxelles,
1988 (238p.).
- Jacques Meuris, René Magritte,
Taschen, Köln, 1990 (222p.) (ISBN 382280150157).
- René Magritte, La période
« vache »,
« Les pieds dans le plat » avec
Louis Scutenaire, Marseille, Musée Cantini, 1992 (ISBN 2711825914).
- Irène, Scut, Magritte &
C°, Bruxelles, Musée Royaux des Beaux-Arts
de Belgique, 1996.